LE COIN DES CURIEUX

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Il y a encore quelques années, les grandes maisons du luxe refusaient de faire des ventes en ligne car elles craignaient d’abîmer leurs marques. En effet, les achats en ligne étaient réservés à des marques de fast-fashion tandis que les grandes maisons comme Chanel souhaitaient garder leur image d’exclusivité haut de gamme. Mais depuis quelque temps, le luxe entre dans une nouvelle ère et ouvre ses portes à une plus grande démographie.

En juin, Richemont (Cartier, Lancel, Chloé) a annoncé l’acquisition de Watchfinder, un site d’achat et de revente de montres de luxe d’occasion. Chanel, de son côté, a investi dans Farfetch, une plateforme de vente de produits de luxe dans le but d’offrir des “services personnalisés” basés sur le digital. Il y a quelques mois, LVMH a aussi fait ses premiers pas dans le monde des ventes en ligne et a intégré Lyst, un moteur de recherche dédié à la mode.

Pourquoi ces marques recherchent-elles un business model viable dans l’achat en ligne ? Tout est question de transformation digitale afin de toucher une population de plus en plus mobile, sociale et globale. Aujourd’hui, les consommateurs ont changé et les modes de consommation aussi : les ventes en lignes représentent 9% du marché mondial du luxe. Cette part est prévue de monter à 25% d’ici 2025 grâce aux millennials. Beaucoup d’entre eux privilégient ce genre d’achat car plus rapide, simple et efficace. Il est devenu donc indispensable pour les grandes maisons de luxe de collaborer avec des pure players du digital pour répondre aux enjeux à venir.

Ainsi, le digital ne tue pas le luxe, au contraire, il le pousse à innover. Notamment dans la personnalisation de la relation client. Les marques peuvent exploiter la data pour enrichir l’expérience client et générer un attachement plus fort à la marque. Il faut juste garder le standard de luxe, en investissant par exemple sur des applications “clé en main”.

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