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L’article précédent présentait des méthodes de transport alternatives compatibles avec le développement durable. Une question subsistait alors : quid de l’approvisionnement énergétique ? 
La plupart des innovations alors citées nécessitent de l’électricité pour pouvoir fonctionner. Sur ce point, l’innovation technologique a également son mot à dire. 
Le but est donc de pouvoir stocker de grandes quantités d’énergie (concrètement, d’électricité) pour approvisionner les moyens de transport. Actuellement, bon nombre de ces procédés sont généralement considérés comme chers. Même si ce constat est véridique, cela ne veut pas dire qu’ils sont voués à le rester. En effet, toute industrie nécessite de gros investissements pour en faire baisser les coûts sur le long-terme.

L’exemple le plus flagrant est la voiture électrique. Aujourd’hui, un certain nombre de modèles relativement accessibles inondent le marché, alors que ces mêmes véhicules étaient littéralement des produits de luxe il y a encore quelques années. 

L’énergie éolienne 

L’éolienne est la première infrastructure à laquelle on pense lorsque l’on parle d’énergie renouvelable. Il est toutefois de notoriété publique que les éoliennes ne sont pas si performantes que cela en matière de production électrique. Question de localisation bien souvent ! En effet, les éoliennes devraient être installées uniquement à des endroits stratégiques, là où leur présence fait le plus sens. Les milieux côtiers sont notamment de ceux-là.

C’est dans un tel contexte qu’a été installée la première éolienne offshore française. Il s’agit d’une éolienne flottante en Loire-Atlantique. Il en existe déjà 4.000 autres en Europe. Celle-ci serait capable d’alimenter en électricité une ville de 5.000 habitants. Le gouvernement a confirmé la mise en chantier de 6 parcs éoliens en mer.

L’énergie solaire 

Les fameux panneaux solaires sont parfois décriés, notamment en raison de leur coût. Mais la technologie évolue vite, et de nouvelles générations de panneaux solaires sont en train d’émerger. On peut tout d’abord citer les panneaux solaires d’Elon Musk, initialement destinés à pouvoir recharger sa Tesla à domicile de façon écologique. Ces panneaux, bien qu’onéreux, se distinguent notamment par leur longévité et leur solidité, ainsi que par une garantie très longue. 

Plus récemment, des panneaux solaires d’un nouveau genre ont fait leur apparition. Il s’agit de panneaux très fins en plastique, donc recyclables, directement imprimables avec une imprimante 3D. Le coût de cette technologie ? 8€ par mètre carré. La technologie n’a pas fini de nous surprendre.

De nombreuses possibilités

Les sources d’énergie renouvelables ne se limitent pas à l’éolien et au solaire ! Elles comptent aussi l’énergie hydraulique, la géothermie, la biomasse, ou encore la méconnue énergie marine. Toutefois, aucune innovation d’ampleur n’a encore vu le jour dans ces domaines. Les possibilités d’innovation technologique sont donc encore nombreuses : les filières énergétiques durables sont en début de course, et tout reste à améliorer et à inventer.

Stockage énergétique

Dans un monde où l’électricité occupe une place de plus en plus importante, son stockage devient un enjeu prépondérant. Il faut pouvoir faire face aux aléas de la production d’énergie renouvelable, forcément sujette aux irrégularités, et pouvoir approvisionner ceux qui en ont besoin au bon adéquat.

Outre le fait que les batteries électriques soient de plus en plus performantes, comme on a pu le voir récemment, avec le lancement de la première voiture électrique ayant plus de 1.000 km d’autonomie, plusieurs projets et innovations ont vu le jour et pourraient bien changer la façon dont nous appréhendons le stockage de l’énergie.

Une entreprise française, Neoen, pourrait bien nous montrer la voie. L’entreprise ayant construit le plus grand parc solaire d’Europe, alimentant une ville de 300.000 habitants en électricité, a récemment fait les gros titres sur la problématique du stockage. Après avoir bâti une centrale éolienne en Australie, l’entreprise a assemblé la plus grande batterie du monde (100 MW). Couplée au dispositif éolien, elle permettra d’alimenter près de 30.000 habitations. Il s’agit en fait d’un assemblage de batteries lithium-ion. 

Nouvelle innovation dans les cartons, les batteries au graphène. Ce matériau, synthétisé pour la première fois en 2004, est un excellent conducteur d’électricité. Les batteries conçues avec ce matériau prennent très peu de place, possèdent une autonomie phénoménale et se rechargent extrêmement rapidement. Il s’agit donc d’un matériau qui est bel et bien à même de révolutionner toute l’industrie de la batterie. Seul problème pour le moment, son coût de production est extrêmement cher. Il n’est donc pas démocratisable dans l’immédiat. 

Nous avons vu que les progrès technologiques n’épargnent pas le secteur de l’énergie. Toutefois, comme pour les transports, ces nouvelles technologies sont encore loin d’être la norme, et certaines n’en sont même qu’aux prémices. Il y a donc encore beaucoup à faire pour permettre à l’humanité d’accéder à un développement durable.

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